Fédération Horeca

Edito décembre 2019 : « Ce qui manque, ce ne sont pas les projets, mais le personnel pour les réaliser »

Le problème majeur du secteur Horeca !

Trouver des collaborateurs, en salle ou en cuisine, est un des problèmes majeurs que rencontre l’Horeca aujourd’hui.

En créant les « flexi-jobs », le législateur a aidé le secteur de deux façons :

1) en permettant à l’entrepreneur d’assouplir les horaires de travail de son équipe permanente et d’assurer un service durant les « coups de feu » et les week-ends.

2) en offrant la possibilité de pouvoir travailler avec du personnel motivé et moins taxé.

L’idée est certes très appréciée, mais, si elle permet une aide appréciable en salle où elle peut renforcer un staff déjà en place, elle ne permet pas de créer une équipe stable et efficace en cuisine.

Trouver du personnel bien formé et désireux de travailler est chose difficile, sinon impossible, aujourd’hui.

 

Devons-nous revoir le contenu des programmes de formation ?

Peut-être devons-nous revoir le contenu des programmes de formation dans les différents centres et savoir s’ils correspondent vraiment à la réalité du terrain.

Notre monde change, les techniques et le matériel évoluent.

Les goûts de nos consommateurs sont influencés par leurs expériences culinaires à l’étranger ou les émissions présentant de grands chefs dans leurs œuvres.

Développer les formations en alternance !

Les formations en alternance doivent se développer toujours davantage et évoluer.

À l’instar du système « Suisse », les cours de formation doivent pouvoir déboucher sur des études supérieures pour ceux qui le désireraient.

Il est indispensable de faire, auprès de nos dirigeants d’entreprises, la promotion des cours de post-formation, permettant à leurs collaborateurs d’acquérir des techniques plus modernes ou des présentations d’assiettes plus attirantes.

De découvrir des viandes, poissons, fruits ou légumes parfois oubliés ou nouvellement créés.

D’entendre les cuisines du Monde et d’apprécier leurs saveurs.

De s’enrichir des nouvelles méthodes de vinification venant de pays neufs influencés par le changement climatique.

La culture ou l’élevage Bio sont des trésors à découvrir, les vins naturels sont, pour faire un mauvais jeu de mots, en pleine effervescence.

La cuisine avec zéro déchet doit être le souci de nos jeunes cuisiniers.

Les techniques de cuisson peu énergivores seront celles de demain.

 

Il faut redonner l’envie de créer et le lustre à nos métiers !

Ce qui manque, ce ne sont pas les projets, mais le personnel pour les réaliser.

Nos femmes et hommes politiques doivent nous soutenir et nous donner les moyens de redonner à nos métiers le lustre qu’ils méritent.

Nous devons offrir à notre jeunesse l’envie de créer, de s’affirmer et de réaliser leurs rêves dans ce qui est et reste « le plus beau métier du monde ».