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Heures supplémentaires défiscalisées, flexi-jobs, période d’essai : voici les mesures confirmées pour soutenir l’emploi dans l’Horeca

À partir de 2026, plusieurs réformes du marché du travail vont modifier en profondeur la gestion du personnel dans l’Horeca. Flexi-jobs plus attractifs, forte hausse des heures supplémentaires nettes et retour de la période d’essai : voici l’essentiel à retenir.

Flexi-jobs : plus de revenus et plus de libertés

Le régime des flexi-jobs sera généralisé à tous les secteurs en 2026. Pour l’Horeca, pionnier du système, les règles deviennent encore plus favorables. Le plafond fiscal annuel passera de 12.000 à 18.000 euros nets. Le salaire horaire maximal autorisé sera porté à 21 euros, hors pécule de vacances.

Autre changement important : l’interdiction pour un travailleur à temps plein d’exercer un flexi-job dans une entreprise liée sera levée. Les pensionnés souhaitant compléter leur revenu seront, quant à eux, soumis à un précompte libératoire de 33 %. La cotisation patronale reste fixée à 28 %. Concrètement, le flexi-job devient encore plus attractif pour renforcer rapidement une équipe à coût maîtrisé.

Heures supplémentaires nettes : un régime taillé pour l’Horeca

Dans l’Horeca, le plafond des heures supplémentaires volontaires passera de 360 à 450 heures par an. Sur ce volume, 360 heures pourront être prestées sans sursalaire obligatoire. Le système est simplifié et assoupli, tout en garantissant qu’un travailleur qui refuse ces heures ne pourra pas être sanctionné. Un accord écrit doit être passé entre le travailleur et l’employeur. Il est valable un an et renouvelable tacitement. Les travailleurs à temps partiel peuvent y prétendre à condition d’être occupés depuis trois ans au moins chez le même employeur. L’entrée en vigueur est prévue pour le 1er avril 2026.

Période d’essai : un retour très attendu dans l’Horeca

La période d’essai, supprimée en 2014, fera son retour. Durant les six premiers mois d’un nouveau contrat, l’employeur comme le travailleur pourront rompre la relation avec un préavis d’une semaine. Après cette période, les règles classiques s’appliqueront. La mesure concernera uniquement les nouveaux contrats et devrait entrer en vigueur au printemps 2026.

Ce que cela change concrètement pour les exploitants Horeca

Ces réformes offrent davantage de souplesse pour faire face aux pics d’activité, sécuriser les recrutements et réduire le coût du travail sur certaines heures. Elles renforcent aussi l’attractivité du secteur pour les travailleurs. En contrepartie, une bonne maîtrise des nouvelles règles sera indispensable pour éviter toute erreur administrative ou sociale.