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Réaction de la Fédération Horeca Bruxelles aux mesures annoncées par le Premier Ministre

Communiqué de presse
Bruxelles, le 12 octobre 2022

+ La Fédération Horeca Bruxelles se félicite que son appel à agir sur les frais fixes des entreprises ait été entendu. Dans le secteur de l’horeca, le coût du travail représente à lui seul jusqu’à 50% du chiffre d’affaires.
-Elle rappelle néanmoins que le secteur a besoin de mesures durables afin de pérenniser l’emploi après des mois de covid et une crise énergétique sans précédent.

Le secteur de l’Horeca représente près de 500.000 emplois directs et indirects en Belgique dont 20% dans la capitale. Les coûts de personnel sont des plus élevés et représentent à eux seuls entre 35 et 50 % du chiffre d’affaires. A ces frais fixes vient s’ajouter l’explosion du prix de l’énergie sur un secteur qui peine encore à se relever de la crise covid.

C’est pourquoi, pendant des semaines la Fédération Horeca Bruxelles a rappelé aux décideurs politiques la nécessité d’actions urgentes, réalistes et pérennes.

Une baisse des charges fixes plutôt qu’une baisse de la TVA

La réduction de 7% des cotisations patronales est accueillie positivement puisqu’elle permet d’agir sur des frais fixes qui explosent. Si certaines voix revendiquent plutôt une baisse de la TVA temporaire dans l’horeca comme celle qui fut appliquée pendant le covid, pour la Fédération Horeca Bruxelles il convient surtout de regarder sur le long terme si l’on veut assurer la pérennité du secteur.

Après concertation avec différents économistes, il s’avère que baisser la TVA ne serait pas efficace bien que fort coûteuse pour les autorités. Tout d’abord, parce que la TVA représente un coût variable qui dépend de l’activité d’une entreprise. S’il n’y a plus beaucoup de clients et donc de consommation, une baisse de la TVA n’aiderait en rien les établissements horeca à couvrir leurs frais fixes, comme l’énergie ou le personnel.

De plus, une inflation élevée, comme c’est le cas actuellement, a un impact tel sur les frais/achats d’une entreprise qu’une baisse de la TVA ne pourrait la compenser à moyen et long terme. Le déséquilibre se ferait alors à nouveau très vite ressentir avec une retour à la case départ.

La baisse de la tva serait alors aussi utile qu’un pansement dans l’eau. Il ne tient pas, ne protège pas et ne coupe pas l’hémorragie”, déclare Ludivine de Magnanville, présidente de la Fédération Horeca Bruxelles et à la tête de deux établissements à Saint-Gilles.

C’est la raison pour laquelle la Fédération Horeca Bruxelles s’est battue pour que le gouvernement s’attaque plutôt aux frais fixes des entreprises. Si elle a été entendue, elle regrette que les mesures annoncées ne soient que temporaires.

Je comprends que le gouvernement doive agir dans l’urgence et je suis heureuse qu’il ait enfin abouti à un accord mais à quand une réelle réforme fiscale ?”, poursuit Ludivine de Magnanville.

La Fédération Horeca Bruxelles entend continuer de défendre des mesures réalistes efficaces et durables, en ligne avec son ambition d’un secteur plus vertueux, professionnel et respecté. Parmi celles-ci, une baisse des charges sociales liée aux déclarants. 

Baisse des charges sociales liée aux déclarants      

Parmi les mesures proposées par la Fédération Horeca Bruxelles aux différents représentants politiques qu’elle rencontre depuis plusieurs semaines, une baisse des charges sociales liée à l’utilisation de la boîte noire serait à la fois juste et efficace.

L’utilisation de la caisse SCE (la fameuse boîte noire) est une obligation légale que certaines entreprises semblent avoir oublié. Nous devons faire en sorte que frauder ne soit plus une solution rentable. C’est pourquoi nous proposons de lier la baisse des charges sociales à l’utilisation effective de la boîte noire. Le gouvernement sera ainsi assuré d’aider les entreprises vertueuses”, explique Ludivine de Magnanville.

Plus concrètement, il s’agit de revoir la prime SCE (octroyée à ceux qui utilisent la boîte noire et un système de pointage).

  • Prime actuelle : 500 €/trimestre pour 5 travailleurs à contrat temps plein maximum.
  • Nouvelle prime proposée par la Fédération : 1000 €/trimestre accordée pour maximum 10 ETP (équivalents temps plein) par unité d’établissement.

Cette mesure permettrait d’assurer l’employabilité d’un secteur essentiel, faisant face à des frais fixes particulièrement élevés en termes de coût du travail mais aussi, aujourd’hui, de prix de l’énergie.

La Fédération Horeca Bruxelles se tient, à travers sa présidente, à votre disposition pour davantage d’explications.

Contact presse:
Vanille Dujardin – journaliste
v.dujardin@fedhorecabruxelles.be
0491/39.63.55