La Fédération Horeca Bruxelles est montée au créneau cette semaine pour défendre le secteur, fragilisé par un projet de restrictions énergétiques jugées inadaptées et un système fiscal déséquilibré.
- Stop aux restrictions énergétiques injustes pour l’Horeca
Le projet d’interdiction des chaufferettes en terrasse et des dispositifs de climatisation en espace ouvert, proposé au sein du Parlement bruxellois, suscite une vive opposition de la Fédération Horeca Bruxelles. Ces mesures, bien qu’ancrées dans une logique écologique, risquent d’aggraver une situation déjà critique pour le secteur.
« La situation financière du secteur est abominable. On a besoin d’aide, pas de restrictions supplémentaires », déclare Matthieu Léonard, président de la Fédération. Ces restrictions, appliquées temporairement en 2022, avaient déjà prouvé leurs limites. Leur pérennisation pourrait déstabiliser des milliers d’établissements bruxellois qui dépendent de leurs terrasses pour leur rentabilité.
La Fédération prévient que ces règles seront difficilement respectées et alimenteront le sentiment d’injustice dans une branche déjà sous pression.
- Une TVA unifiée à 6 % pour les repas et boissons non alcoolisées consommés sur place
Face à la hausse des coûts et aux faillites record enregistrées en 2024, la Fédération Horeca Bruxelles propose une réforme urgente : ramener la TVA à 6 % sur les repas et les boissons non alcoolisées consommés sur place.
Selon Matthieu Léonard, la fiscalité actuelle pénalise fortement les établissements traditionnels. « Il n’est pas logique que vous payiez 21 % de TVA sur une bouteille d’eau consommée sur place, contre 6 % si vous l’emportez. Cela met en danger toute une partie de la restauration qui emploie le plus de personnel. »
Cette mesure avait déjà fait ses preuves lors de la crise sanitaire, offrant un souffle vital à de nombreux établissements.
Un appel à l’action
Face à ces deux dossiers, la Fédération Horeca Bruxelles en appelle à une prise de conscience des décideurs politiques. Ces mesures ne sont pas uniquement des ajustements techniques : elles conditionnent l’avenir d’un secteur clé pour la Région, représentant des milliers d’emplois et une part importante de l’attractivité bruxelloise.