Accompagner, orienter, challenger : au cœur de la relance locale, les Guichets d’Économie Locale (GELs) aident gratuitement les porteurs de projets à transformer une idée en entreprise viable ou à la pérenniser. Rencontre avec Raphaëlle Muchery, du GEL Dansaert.
Un service public à taille humaine
Les GELs – Guichets d’Économie Locale – sont des services gratuits financés par la Région de Bruxelles-Capitale. Ils accompagnent tous les profils, quel que soit le statut : demandeur d’emploi, salarié, indépendant ou en reconversion.
« Nous faisons de l’accompagnement en pré-création et en post-création d’une entreprise. Nous sommes surtout connus pour la pré-création, mais on suit aussi beaucoup d’entreprises existantes », explique Raphaëlle Muchery, coach au GEL de Dansaert.
Six guichets au service de la vitalité urbaine
Bruxelles compte aujourd’hui six GELs : Anderlecht, Molenbeek, Saint-Gilles, Schaerbeek, Dansaert (Bruxelles-Ville) et le petit dernier, le GEL Nord-Ouest. L’histoire a commencé le long du canal, dans la zone des quartiers en redynamisation économique. Les antennes se sont installées en même temps dans les différents quartiers pour offrir une présence dans chaque grand pôle d’activité. Chaque structure emploie environ quatre coachs, à temps plein ou partiel – chez GEL Dansaert, ils sont six à se partager les missions.
Un accompagnement sur mesure
Le rôle du GEL est d’être un guide dans le labyrinthe administratif et économique.
Les coachs accompagnent les porteurs de projets selon leur stade d’avancement : aide à la rédaction d’un business plan et d’un plan financier (qui sont les 2 outils principaux utilisés), analyse de la faisabilité économique du projet, aide au choix de la structure juridique, dossiers de financement, orientation vers les bons interlocuteurs, aide dans les demandes de subsides régionaux et dans l’obtention de l’exemplarité (qui majore les subsides).
« On accompagne quelqu’un qui a une idée et veut la concrétiser. On l’aide à évaluer ses coûts, la viabilité de son projet en fonction de ses loyers, sa marge, bref, on vérifie que le rêve tienne la route avant d’investir», résume Raphaëlle. « Pour entreprendre dans le secteur Horeca, il faut être un vrai couteau suisse. Beaucoup de gens ont de l’or dans les mains, mais la gestion, les ressources humaines, la résolution des problèmes du quotidien font aussi partie du métier. »
Une équipe de terrain
« Certains collègues viennent du juridique, d’autres de la gestion. On reste généralistes, mais on sait vers qui orienter selon le besoin, » explique Raphaëlle qui a ouvert son propre restaurant avant de rejoindre le GEL. Une expérience qui lui permet de mieux appréhender les réalités de l’entreprenariat.
De belles réussites à la clé
Parmi les projets récemment accompagnés par Raphaëlle Muchery : le Tulipe Coffee à Mérode, l’Épicerie Horta à Saint-Gilles, qui a agrandi son espace pour ouvrir un café, Refoodgees, un projet social qu’elle continue à accompagner. Et Frondes, un pop-up audacieux qu’elle a aidé, notamment, sur les aspects financiers.
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Avant, pendant et après la création
Des séances d’information collectives sont organisées, tous les quinze jours, à Dansaert, pour les entrepreneurs en stade de pré-création, en ligne ou en présentiel. Durée : 1 h 30, avec un contenu très concret.
Ensuite, l’accompagnement devient individuel, au rythme et selon les besoins de chacun. Le travail des GELs ne s’arrête pas à la naissance de l’entreprise. Ils soutiennent aussi les entrepreneurs en difficulté, souvent happés par le quotidien.
Notre regard extérieur permet de remettre les choses à plat. Beaucoup ont le nez dans le guidon.
Des résultats tangibles
L’objectif fixé par la Région est d’atteindre 15 % de création d’entreprises parmi les projets accompagnés et 300 personnes suivies en pré-création et plus de 50 en post-création chaque année. À Dansaert, l’équipe dépasse la moyenne avec 20 % de réussite et plus de 500 personnes suivies en pré et post création
Tous les métiers, tous les profils
Si les GELs sont très sollicités par l’Horeca, ils accompagnent aussi les professions culturelles et créatives, les professions libérales (architectes, kinés, avocats, graphistes), les artisans et indépendants de tous horizons.
Infos & contact : info.hub.brussels – Guichets d’économie locale