Dès le 1er janvier 2026, la facturation électronique devient une obligation en Belgique pour toutes les transactions B2B (entre professionnels). Une réforme majeure, qui touche aussi bien les grandes entreprises que les indépendants ou les restaurateurs. Concrètement, dès lors que vous émettez une facture à une personne assujettie à la TVA (indépendant, société…), vous êtes concerné. Nous avons fait le point avec Michael Palmeri, expert-comptable de la fiduciaire AP-FICOGES, pour répondre aux questions essentielles.
Comment ça marche ?
La facturation électronique repose sur un système standardisé nommé PEPPOL : avec une boîte d’envoi pour émettre vos factures clients, et une boîte de réception pour recevoir celles de vos fournisseurs. Chaque facture passe par une plateforme sécurisée et est automatiquement enregistrée, sans manipulation manuelle. Concrètement, vos factures de fournisseurs (traiteur, boissons, denrées) arrivent dans votre boîte de réception et vos propres factures B2B (événement, service traiteur, repas de société) partent via votre boîte d’envoi.
Comment faire ?
Pour démarrer le processus, il est recommandé de fixer un rendez-vous avec votre comptable ou un fournisseur de logiciel agréée PEPPOL pour ajuster votre manière de fonctionner. Ensuite, il faut choisir un logiciel compatible : Odoo, Billtobox, Lucy, et des centaines d’autres solutions existent déjà. Il faudra vous créer un compte et vous pourrez commencer à encoder les factures… Le logiciel s’occupe du reste.
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Les avantages pour les professionnels
« Il faut prendre le temps d’expliquer aux clients et aux indépendants », souligne Michael Palmeri. « L’important est d’être accompagné par son comptable. Une fois qu’on s’y met, on se rend compte que la facturation électronique représente un gain de temps considérable. Que l’on soit pour ou contre, elle s’appliquera à tous dès janvier 2026. ».
Parmi les avantages, pointons, la simplification administrative car il ne sera plus possible d’envoyer ses factures manuellement, le gain de temps avec la transmission directe au comptable et l’intégration bancaire possible (paiement de plusieurs factures en un clic), la sécurité (lutte contre la fraude et le blanchiment), la traçabilité totale car chaque facture est enregistrée dans le système (PEPPOL), on ne peut plus modifier manuellement. On doit émettre une note de crédit, ce qui garantit la transparence.
Quels coûts ?
Pour le moment, les coûts vont de 0 € à 15 – 20 €/mois selon les solutions choisies. Petit bémol : après une période de fidélisation (1 à 3 ans), les prix risquent d’augmenter. L’investissement reste minime comparé aux gains en temps et en sécurité.
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