Entre rénovations urbaines, fiscalité adoucie, soutien actif aux indépendants et projets Horeca en devenir, un souffle nouveau traverse ce territoire longtemps discret. Aux commandes de cette transformation, la première femme bourgmestre de Koekelberg Olivia P’tito, épaulée par son échevine du Développement économique, Ornela Prifti.
Avec ses 22 900 habitants sur moins de 2 km2, Koekelberg pourrait sembler à l’étroit. Pourtant, c’est précisément cette densité qui fait naître aujourd’hui un nouvel appétit pour l’Horeca. « Aujourd’hui, nous comptons quarante-sept établissements Horeca mais seulement neuf vrais restaurants », confie Olivia P’tito. Le reste ? Une restauration rapide, trois fois plus présente. Une photographie qui illustre un déséquilibre… mais aussi l’espace disponible pour l’ambition, l’audace, l’installation de nouveaux projets. La majorité communale s’est engagée à encourager l’ouverture de restaurants, cafés et lieux de convivialité. « Nous voulons accompagner celles et ceux qui souhaitent se lancer », insiste la bourgmestre. Dans une commune si dense, le public est là. Attentif. En demande. En attente, justement.
Un territoire en mutation : Simonis, Bastogne, le parc Élisabeth et une « porte de la Flandre »
« Plusieurs quartiers sont très prometteurs. Par exemple, la place de Bastogne et l’avenue Seghers sont un vrai pôle où il y a du passage et de l’animation. On rêve de restaurants de proximité, de cafés et de bistrots où l’on s’arrête pour « manger un bout, » explique la bourgmestre Olivia P’tito.
Au carrefour des grands flux métropolitains, l’axe Simonis affiche plus de 10.000 passages par jour et une accessibilité exceptionnelle en transports en commun. L’endroit change : un Contrat de Rénovation Urbaine prépare l’arrivée d’un nouveau bâtiment culturel, et tout un pan du quartier se redessine déjà.
Au parc Élisabeth, véritable poumon vert, où un pavillon emblématique est en cours de rénovation. Son ouverture est prévue pour l’été 2026. Un appel à manifestation d’intérêt sera lancé début 2026 pour sélectionner un projet convivial : restauration simple, animations, ambiance décontractée.
Porte d’entrée naturelle pour les navetteurs venant de Flandre, les abords de la Basilique sont un territoire stratégique encore sous-exploité. « Il y a un potentiel énorme pour accueillir des projets qui font sens », confie Olivia P’tito.

Fiscalité douce, soutien actif : Koekelberg déroule le tapis rouge
Koekelberg joue la carte de la bienveillance économique. D’abord grâce au partenariat avec hub.brussels, qui accompagne les porteurs de projets de A à Z. Et, comme le précise la bourgmestre, « Koekelberg est une commune fiscalement très attractive. Pas de taxe sur les bureaux ni sur les terrasses… et nous avons même supprimé la taxe sur les enseignes, justement pour compenser les hausses fédérales qui ont été imposées aux commerces. C’était important pour nous d’envoyer un signal clair : dans un contexte difficile pour les indépendants, la commune se tient à leurs côtés. Nous organisons aussi des moments de rencontre pour les jeunes entrepreneurs. Et je tiens à souligner le travail de notre échevine Ornela Prifti, qui est vraiment un moteur pour dynamiser l’activité économique sur le terrain. »
Mais un enjeu demeure : la transmission. « Une génération n’a pas trouvé de repreneurs. Les cafés de quartier, les restaurants familiaux, ces lieux où l’on racontait la vie ont disparu, non faute de clients, mais faute d’héritiers. C’est là que toute la stratégie de la commune prend son sens : soutenir les établissements qui existent, préparer ceux qui veulent partir, accompagner ceux qui souhaitent arriver », explique la bourgmestre.
Les rez-de-chaussée commerciaux inoccupés sont nombreux, et la commune entend dorénavant interpeller les propriétaires, les encourager à remettre leurs biens sur le marché. Le ton est bienveillant mais la perspective ferme : une taxe pourrait apparaître si rien ne bouge.
Une demande réelle, chaleureuse, humaine
Dans les rues, les habitants expriment leurs envies de restaurants accessibles, de bistrots lumineux, de cuisines du monde. Ils réclament une ambiance et aussi… de l’animation. « Notre échevine Ornela Prifti a relancé la fête foraine de la Place Vanhuffel et les brocantes. Bientôt ce sera au tour des marchés. Et il y a aussi des pépites, comme Chez Edmond, une adresse ouverte le midi et qui a trouvé immédiatement son public. Preuve que le désir de convivialité ne demande qu’à s’épanouir » explique Olivia P’tito.
L’appel est lancé aux restaurateurs : « Venez, nous vous accueillerons à bras ouverts. Nous sommes ouverts à tous les concepts, du moment que c’est bon et accessible. Koekelberg peut devenir the place to be », conclut la bourgmestre.