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Kage : l’univers du thé selon Lam Boupinh

Au premier abord, Kage ressemble à l’un de ces spots élégants où l’on sert du matcha dans des bols de céramique immaculée. Mais derrière cette maison de thé nouvelle génération se dessine la vision de Lam Boupinh, un entrepreneur bruxellois qui veut allier tradition et modernité. Pour ce passionné de mixologie et d’arômes complexes, le thé n’est pas seulement une mode, c’est un langage.

De la mixologie au thé : l’alchimie du goût

Une vision d’entrepreneur ancrée dans Bruxelles

Né à Ixelles, Lam Boupinh a repris dans les années 2010 la gestion du restaurant familial, Le Pacifique, avant de se tourner vers la mixologie et des collaborations avec des bars et marques de spiritueux. « Bruxelles, c’est ma ville. C’était logique d’y implanter Kage. Le centre a du potentiel : beaucoup de passage, une vraie curiosité. Et puis on y trouve une clientèle jeune, plutôt féminine, sensible à la qualité et à la durabilité. » Dans un univers Horeca souvent corseté par la paperasse et les règles d’affectation, Lam se définit comme un artisan et un formateur avant tout : « Notre force, c’est la connaissance du produit et la pédagogie. On ne se contente pas de vendre du thé, on enseigne aux gens les codes pour le comprendre. »

Matcha : la poudre verte aux mille vertus

Mais qu’est-ce que le matcha ? C’est un thé vert « ombré » dont les feuilles sont broyées en une poudre qui est ensuite fouettée dans l’eau chaude. Il est réputé pour ses bienfaits physiques et cognitifs. « Le matcha est d’origine chinoise. Les Japonais en ont codifié l’usage, mais aujourd’hui, les producteurs chinois reviennent sur le devant de la scène, » explique Lam. Face à la demande mondiale, les récoltes japonaises se raréfient, les prix grimpent et le climat met la production sous tension : « Le matcha avec lequel je travaillais a triplé de prix en un an. »

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Lam Boupinh.

Chez Kage, on compte aujourd’hui six variétés de matcha et une dizaine de thés en feuilles, du thé jasmin en perle au thé vert torréfié. La maison collabore aussi avec des artisans bruxellois comme la boulangerie Fiston qui fabrique des viennoiseries et Elsa chocolat de spécialité qui a fait du chocolat à base de genmaicha.

Modernité, tradition et créativité

Tout dans Kage incarne cet équilibre : un lieu minimaliste, lumineux, pensé comme une parenthèse zen. Derrière le shop, un atelier maison : «nous fabriquons toutes nos pâtisseries sur place. Des cookies, au cheesecake et tiramisu au matcha, en passant par les préparations liquides. » Le vendredi et le samedi soir, le bar s’anime autour de créations signatures où le thé dialogue avec le gin, le rhum ou le saké. Le chef du bar propose une cuisine fusion ‘asiatique et européenne sur des assiettes à partager, une mayonnaise au matcha, des desserts classiques revisités. « On veut rendre le thé accessible, sans le dénaturer. Créer de la curiosité, casser les codes. »

Entreprendre autrement

 

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