À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, le contingent annuel d’heures de travail autorisé pour les étudiants en Belgique sera ramené à 475 heures, après avoir été temporairement élargi à 600 heures en 2023 et 2024.
Cette décision, qui marque un retour aux dispositions pré-COVID, pourrait avoir des répercussions importantes pour le secteur Horeca, où les étudiants représentent une part significative de la main-d’œuvre.
Depuis plusieurs années, le secteur Horeca s’appuie largement sur les étudiants pour répondre à ses besoins en personnel, en particulier lors des périodes de pointe. Cette semaine, nous vous annoncions une tendance marquante relevée par les secrétariats sociaux Partena Professional et Horecafocus qui constatent qu’en 2024, 48% des travailleurs du secteur étaient des étudiants, contre 32% en 2019.
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Une progression de 16% qui souligne l’importance croissante de cette main-d’œuvre flexible, qui s’impose comme un levier clé dans l’adaptation du secteur aux défis actuels. Tandis que l’indexation salariale record de 11,08% et l’augmentation des coûts impactent les marges, les étudiants jouent un rôle central dans la transformation du secteur Horeca.
L’élargissement temporaire du quota à 600 heures avait été décidé pour soutenir les employeurs face à la crise du COVID-19. Ce dispositif permettait une plus grande flexibilité dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Toutefois, le gouvernement a confirmé que cette mesure prendra fin le 31 décembre 2024, et le quota reviendra à son niveau initial.
Conséquences pour les établissements Horeca
La réduction du quota pourrait entraîner plusieurs défis :
Moins de disponibilité : Avec une limite inférieure, les employeurs devront répartir les heures des étudiants de manière plus stratégique, en ciblant les périodes de forte affluence.
Augmentation des coûts : Les heures travaillées au-delà du quota de 475 seront soumises aux cotisations sociales ordinaires, augmentant le coût pour les employeurs.
Recrutement à diversifier : Les entreprises pourraient devoir se tourner davantage vers d’autres formes d’emploi flexible, comme les flexi-jobistes, pour compenser cette perte.
Un impact dans un contexte économique tendu
Cette mesure intervient alors que le secteur Horeca continue de faire face à des pressions économiques importantes, notamment en raison de l’inflation, de l’augmentation des coûts de l’énergie et des indexations salariales successives.
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Perspectives pour 2025
Un projet de loi visant à maintenir le quota à 600 heures est actuellement en discussion, mais aucune décision n’a été prise à ce jour. Si cette proposition n’aboutit pas, les gestionnaires d’établissements devront s’adapter rapidement à cette nouvelle réalité, en optimisant l’utilisation des heures disponibles et en explorant d’autres solutions pour pallier le manque de main-d’œuvre.
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