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Réunion des Chefs de Belgique : être plus fort en parlant d’une seule voix !

-> Réunion des principales associations de Chefs de Belgique pour unir les forces de l’Horeca.

-> A l’initiative de Fabian Hermans, Président de la Fédération Horeca Bruxelles et  Cédric Poncelet, Président des Mastercooks.

Être plus fort en parlant d’une seule voix !

Les présidents des principales associations de Chefs en Belgique se sont réunis afin d’unir leurs forces lors d’une réunion de crise au siège de l’Association des Mastercooks of Belgium. Deux personnes ont poussé en avant cette réunion, largement plébiscitée par tous : Fabian Hermans, Président de la Fédération Horeca Bruxelles et Cédric Poncelet, Président des Mastercooks.

Leur objectif : être plus forts en parlant d’une seule voix, protéger la profession, tenter de maintenir le bateau à flot malgré ces temps troublés.

Outre Fabian Hermans et Cédric Poncelet, étaient présents :

  • Daniel Molmans, Secrétaire général de l’Association des Mastercooks
  • Jo Nelissen pour la Fédération Horeca Vlaanderen
  • Dominique Michou, Président de l’Académie Culinaire de France Belux
  • Christophe Baert, Président national des Euro-Toques
  • Alain Thoon, Président de la Fetam (Fédération of table Masters)
  • Robert Van Landeghem, président et Marc Duynslaeger Secrétaire – Club Prosper Montagné
  • Lieven Demeestere, Président des ’33 Masterchefs Belgium.
  • Daniel Lassaut, président et Piet Lecot, Secrétaire “Les Disciples Escoffier Benelux”
  • Olivier Bauche, Président des JRE

Ce rassemblement visait avant tout à réunir l’Horeca. Les Fédérations officielles sont en effet plus fortes si elles travaillent main dans la main avec les Associations . Plusieurs réunions s’en sont d’ailleurs suivies avec le ministre Clarinval qui s’est montré fort à l’écoute. Il reste maintenant à étendre cette logique au plus grand nombre d’Horeca possible.

De “fausses bonnes idées” doivent pourtant être évitées à tout prix. C’est exactement ce que craignent les professionnels au sujet du projet de loi visant à « revaloriser le métier » en octroyant aux jeunes de 18 ans sortant de l’école un nouveau statut intitulé ‘cuisinier sachant travailler seul’.

Des qualifications non adaptées au secteur !

Fabian Hermans : « Nous nous apercevons que pour les années qualifiantes, on profile pour la cuisine, des cuisiniers sachant travailler seuls et pour la salle, des chefs de rang.

Nous ne savons pas sur quelle étude cette qualification est basée, mais en tant que professionnels actifs dans le métier, nous ne pouvons admettre qu’un jeune de 19 ans sortant de 6e années technique ou professionnelle soit bombardé cuisinier sachant travailler seul ou chef de rang, surtout avec le peu de stages mis en œuvre et d’insertions en entreprise. Ce serait faire omission de la complexité de nos métiers.

Comment un jeune sans expérience et sans connaissance du terrain peut-il gérer sa propre entreprise ou une entreprise avec les fonctions administratives obligatoires (ratio de rentabilité, AFSCA, SEPP, TVA, FISC, RH, etc.) ?

Nous sommes confrontés aujourd’hui à un manque de personnel. Revaloriser le métier est sans aucun doute nécessaire, mais faire miroiter aux jeunes un poste qu’ils ne pourront obtenir n’est nullement bénéfique pour le secteur. En effet, aucun entrepreneur ne donnera une telle fonction à responsabilité à un jeune diplômé sans expérience. Sachant que nous manquons déjà de personnel à ce jour, il serait dommage de donner de faux espoirs et donc décourager ces jeunes alors qu’il y a plein d’avenir dans notre secteur ».

Des contrôles policiers musclés dans l’Horeca ?

Un autre sujet préoccupant, soulevé avec émotion par Robert Van Landeghem et qui devra faire l’objet de réflexion lors des prochaines réunions : nous apprenons que certains restaurateurs font l’objet de contrôles policiers musclés (c’est le moins que l’on puisse dire) alors même qu’ils sont en ordre de CST, de caisse, d’Afsca, de cotisations diverses, etc. intimidant sans raison le restaurateur, son personnel comme ses clients attablés.

Quelques questions nous taraudent : qu’est-ce qui motive ces excès de zèle et démonstrations de force ? Sont-ils amenés à se répéter à l’avenir ? Et surtout est-ce vraiment le moment de compliquer (inutilement) la vie des professionnels du secteur ?

Source : Pascale Van Weert – horecamagazine.be