Be Horeca

Be-Mood : Et si on en parlait …

Dans chacune des éditions de Be Horeca, nous donnons la parole à un Bruxellois. Sa particularité ? Ne pas pratiquer la langue de bois et dire ce que tout le monde pense tout bas. Premier d’entre eux, Pierre Chaudoir, journaliste et chroniqueur pour BXFM 104,3 mais aussi agitateur d’idées et de bonnes actions en faveur de son prochain.

L’Horeca, palais de notre justice …
Ce n’est un secret pour personne. Notre justice marche un peu carré à Bruxelles. A l’image de cet incroyable palais affublé de ses échafaudages grotesques qui seront bientôt classés. S’ils sont là, c’est simplement que dans l’offre de rénovation, il n’avait pas été précisé que l’enlèvement devait être compris. Donc depuis, on attend un sauveur. C’est, notre secrétaire d’état, entre autres, à la Régie des bâtiments, qui a décrété pouvoir le faire seul avec un tournevis. Ne dites pas au brave Mathieu Michel que le seul outil qui ne soit pas utile pour démonter les « artifices du palais de justesse », c’est un… tournevis.

La culture du café de commerce
Il est temps de retrouver l’esprit de la Bruxelles Joyeuse où les règles du quartier s’arrosaient de tournées générales de bières locales. Une forme de tribunal populaire du café du commerce. Comme il était jouissif dans un concert de mauvaise foi de contrecarrer le camarade de bistrot pour le seul plaisir d’un débat breughelien. Bruxelles doit faire vivre la zwanze et pas seulement dans les Marolles. Nous sommes une véritable Tour de Babel avec un stoemp formidable de quasi 200 nationalités différentes.

La capitale de la Belle Gique est aussi celle de l’Europe, de la Flandre et de la Fédération Wallonie Bruxelles. C’est un véritable kaléidoscope d’un Esperanto Zwanze naturel. Avant, il se chantait ce langage dans les troquets bruxellois mais un certain pey qui s’appelle Covid 19 a réduit sous silence ces grandes séances apéritives. On nous a interdit d’apéroter. Tout le monde chez soi sirotant une gueuze, tristement seul, face à son écran.

Le temps de la révolution festive
Nous devons nous retrouver entre amis, voisins, collègues, belges, européens et habitants de notre planète. Dans ces moments de grâce où l’on oublie tout pour simplement trinquer ensemble. Se parler trop fort. N’écouter qu’avec un seul pavillon pour ne pas perdre le reste. Se hugger dans une fratrie physique d’haleine fétide pour sukkeler en se rappelant le Grand Jojo, Arno, Toots, le grand Jacky, Anny la Baronne, …

Chaque année, nos têtes couronnées viennent assister au Bal Populaire sur la Place du Jeu de Balle. Ne serait-il pas le moment que nous, citoyens belges de tous horizons, puissions ripailler un jour et une nuit dans les ors de notre monarchie dans une fête qui rappelle l’ancien Bruxelles ? Un beau et grand 21 juillet au palais de Laeken et de Bruxelles.

Chaque restaurant, chaque brasserie, chaque fritkot, chaque traiteur, … y aura son propre étal éphémère pour que chacun puisse aussi profiter de la fête. Loin des envahissements récents des palais américains et brésiliens. Dans la joie, le partage et le vivre ensemble. Toutes les couches sociales rassemblées dans le seul objectif de se retrouver ensemble pour fêter son pays. Le tout se terminant par une immense bataille de tartes à la crème. J’ai rêvé que Philippe et Mathilde nous disaient : non peut être !!!